mardi 3 février 2009

Adnarnia



J'ai essayé de relier deux fils remplis d'aiguilles par trois petits barreaux, vers le milieu, comme une sorte d'échelle qui se diluerait de part et d'autre.
Ca ne tient pas debout, ça tombe, ça pique, bref, ça m'énerve.
Pour rien.
Enfin si, je n'ai toujours pas désinfecté ces aiguilles usagées.
Alors, je rêve de l'envoyer en apesanteur, délivré des contraintes de la gravité, fils souples, les aiguilles tournant sur leurs axes.
Oui, j'aimerai bien aller dans l'espace, maintenant que j'ai trouvé quelque chose à y faire.

lundi 2 février 2009

~ escale auto-portée [au clic droit]

L'étai se choisi. Je suis partie de ce que je fais au mieux. Raccourcir des distances qui n'en sont pas.

Pourquoi j'ai peur des cadeaux.

Je me souviens de ceux que je rencontre, qui me donnent si souvent sans savoir, ce que je ne sais parfois que bien plus tard

Etre fabriquant d'images, drôle de chose, vraiment il faut choisir, de soi-même. Je suis issu d'une fabrique juste technologique et possible, je le fais en conscience greffée aux visuels volatiles. S'y consolider ou pas, quelle idée? A chacun son métier pour tisser dans les toits du monde.

L'image où j'ai le plus de chance d'être est dans celle qui n'existe pas, qui n'a jamais été montrée au rituel du miroir impossible. Parce que hier est un autre jour, cet espoir vérifié aujourd'hui.
Quelle puissance terrible se mettrait entre mes mains si demain multipliait mes images. On est dans ce que l'on fait ou on fait pas. Mes paroles deviendraient vérités. Mon enfer viendrait d'un pixel posé là, par hasard. Particule devenue général.
Ou me taire, éteindre toute influence, surement protéger l'autre.
Les liens se chercheraient, s'inquièteraient de leurs vagues suppositions, entre balles et germes fleurissant aux visiteurs inconnus.
Comme un tabouret noir, où la galette posée là est un minimum, parce que j'en aurais bien fait un vase, une lampe, un pied de table, un banc, un heaume, un porte plante, un porte livre, un porte portable, un maillon amusique. "Comme un légo" Bleu pétrole.
Fragment d'un rêve en construction.


Sièges : abs et bois
Un sacré décollage en vérité, où google dit qu'il dit vrai et qu'on l'écoute.
(me renseigner de ce que deviennent les bénéfices de cette boite à image. Sont-ils utilisés correctement à défaut d'être redistribués pour, je sais pas moi, la faim dans le monde ? ...)

Pulvérisé, feu d'artifices sur la plan^¨-te, une bonne blague qui ne voit pas encore vraiment jour.

La clé du corps. Yapas pluleger

Je pense à vous, en ce jour, en une image, ou deux, ou trois...

Avant de repartir chez quelqu'un d'autre que moi.
Un fil fugace où sans doute il faut attendre un signe toujours trop long à venir où trop long devient aussi bien toture t'as tord à Milton. Que l'on remplit simplement parce qu'on s'en occupe. Ne pas attendre et recevoir là, maintenant et pour longtemps au fil de vie.

Comme un ange

Comme l'inverse délace, je ne m'en-lasse pas, cette force à avancer aujourd'hui dans les cartes qui tombent d'incertitudes.

Comme mon nom

Une valse à lui tout seul

Qui se dé-multiplie pour ilL, pour moi.

Cette place est libre. Il s'appelait : "Le blog de l'Arpenteuse", il est encore hanté par l'Amour.
On aurait dit qu'elle ne voulait rien abimer de ce qui aurait pu venir. Elle connaissait profondément le coeur. J'ai beaucoup appris avec elle. Et alors? Rien. Je crois même que je n'ai jamais osé mettre un com.
J'ai bien changé.
Pas tant que ça, en fait.

dimanche 1 février 2009

Elle ne se trompe jamais

Grain de sel et coup du bâton

"
Impossible ensuite d'accéder aux résultats de la recherche, l'internaute étant renvoyé vers une page "insterstitielle" le bloquant dans sa navigation.
-------
Malheureusement (et voilà l'erreur humaine), l'URL "/ " a malheureusement été ajoutée au fichier, ce qui veut dire que toutes les URL étaient concernées."

"

http://www.rue89.com/2009/01/31/panne-massive-et-petite-panique-sur-le-web-google-sexplique

Persienne...

vendredi 30 janvier 2009

Marionnette pantographique



Marquage



Un jour, j'ai pris un code barre afin de l'agrandir.
Je me demandais ce que pouvait voir un rayon laser,
me mettre à son échelle.
Je suis tombé sur ma date de naissance.
Coquin de destin!

La marchandise idéale : le rêve lucratif

On m'a redemandé de travailler.
Je n'ai pas pu refuser..
J'espère que cela ne durera pas trop longtemps, je tiens difficilement certaines répétitions...

jeudi 29 janvier 2009

Lampe de chevet



On parle, on parle, on dit des choses comme ça, une en vaut une autre, c'est jetable Kleenex. Et puis un jour, paf, on s'en intériorise une. On l'avait bien cherché.

D'autres fois, on s'en prend une, par pas mieux, juste pour s'imaginer. Joli perroquéquet.
Le pire est sans doute que ça marche.
La cerise, c'est, qu'effectivement ...

On dit qu'il y a un début à tout,
que le diable arrive par le "On"

mardi 27 janvier 2009

Ni tout blanc, ni tout noir.



5 pixels [ bleu, jaune, blanc, rouge, vert ] imprimés sur fond bleu -flou gaussien à fond les manettes du ciel de la photo Princes...- sur plaque aluminium 1777 x 1777 mm (il est possible qu'il soit impossible de les voir à l'oeil nu)

Dans tout ce que je fais et depuis pas mal d'années maintenant, même enrobé de noirceurs infâmes, au fond de mes pires puits, je trouve toujours à placer ne serait-ce qu'un grain, une commissure de sourire, un rien de joie, une ombre de geste, juste juste, vous voyez ce que je veux dire? Comme un degré d'échelle. Aussi minime soit-il, parce que c'est toujours possible de faire si peu. En attendant. Une sorte d'état d'esprit facile à mettre en place, où je me marabout de ficelles.

Faire toujours trois fois rien, se vouer aux choses inutiles, se battre parfois contre des sentiments de futilités graves, des "à quoi bon ?" , des "tu devrais" raisonnables et incisifs, les jugements proches, sociaux et tutti quanti, tout cela me fait souvent vaciller, alors même que j'y exerce d'excellentes compétences pour le faire tout seul.

Pourtant, interrogé d'ailleurs, mon passé m'apparait, d'un point de vue, comme une simple et longue ligne de "pixels" jaunes, qui ondule et se perd aussi loin que je regarde. Ce sont des milliers de reliés qui me reviennent et semblent me montrer demain. Un fil de vie presque consistant où rien ne fut, dès lors, ni inutile ni à jeter. Une belle vie, in fine.

Quand je m'aime, comme ce soir visiblement, je ne cherche pas de noir. Mon déséquilibre foncier.



... A Lire, : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aimant , If you please...

Anémone des mers


Huile - 2002, 2003?

Me revoilà, à nouveau m'inquiéter de mes actes, de leurs conséquences, de mes recherches de l'autre où je ne suis que miroir coupant, tranchant ce qui peut l'être, remuant l'instable et l'intangible moribond de chemins qui ne m'appartiennent pas, trouvant chaque fois des feux plus grands et plus beaux que ces modèles que je raconte, impossiblement parfaits, possiblement imparfaits, pour ilL, pour moi, forcément.
Si j'en caresse et grossi du même hasard l'éclat issu et entrerevu, aux vérités naissantes qui ne m'appartiennent pas je me replie en dissolution d'écran et libres cours aux regards.

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Mon passage est un rocher d'attente dont il faudra bien vous délivrer si vous voulez de moi.

lundi 26 janvier 2009

Princes...



C'est bientôt le printemps. Autant commencer de suite.
J'en ai causé deux mots trois lettres avec mon sur-moi de saison : je crois qu'ilL est d'accord.
Sur le principe

...

Il disait aimer mes couleurs, ne pas comprendre leurs formes. Il voulut me montrer son travail. Des peintures minutieuses de gaucheries, d'applications raides, douloureuses. Je crois qu'il voulait dessiner comme Michel-Ange ou Picasso à 12 ans.
Je n'avais pas la force de m'en débarrasser, je ne savais plus ce qu'il voulait, où il me faisait mal. Il parlait parlait parlait, quand d'un geste vague, semblant s'excuser d'avance, il me montra une de ses sculptures.

Je la connaissais bien. Dès que j'étais entré dans ce lieu, elle m'avait irrésistiblement attiré, magnétisé, soudé l'âme, comme une autre fois bien différente, au Rijskmuseum , une certaine rue de Delft.
C'était un orang outang assis, les mains posées sur leurs dos, sur ses cuisses reposées. C'était un Bouddha qui aurait tout compris, tout saisi, tout relâché. C'était un Rodin qui aurait soudainement trouvé la parole. Une petite motte de terre, paf paf, quelques coups de pouces et de doigts, c'était tout.

A bonne distance de ce repos éveillé, un lion frère rugissait, tendu sous un drap humide. Si un son réel était sorti, j'imaginais qu'un quart aurait bien suffit à faire trembler la planète. J'exagère un peu.

On ne s'est plus dit grand chose, on ne s'entendait pas de toutes façons, c'était trop tôt. J'ai repris mes pinceaux en silence, lui les siens.
On m'a dit qu'ils le laissaient sortir une fois par semaine, que ces cours de peinture lui faisait du bien. De l'art-thérapy en quelque sorte...

dimanche 25 janvier 2009

Le manteau.


Il était las des évènements. La solitude le perforait de doutes inavouables, ce qui l'isolait toujours plus fortement. Sa spirale s'étendait à tout autour de lui. Sa chambre : un bordel où ses objets lui racontaient des délires parfois âgés, mais qui le soutenaient quand le désespoir laissait la place au vide.

Il ébrouait parfois sa vieille carcasse, toute surprise d'être ainsi commandée, et alors, le fol espoir virevoltant derrière ses lunettes scotchées, il ouvrait sa porte et descendait l'escalier de bois craquant sans se retourner, aveuglé, inconscient, rêvant.
Il respira tout de même lorsqu'il franchit le seuil de la pension, mais ne s'en aperçut pas.

Aujourd'hui, c'est son coeur qui voulait respirer. Plein de bonheur, le bonhomme au pardessus gris, épais, ouvert. Il sentait le printemps comme l'affamé rêve, comme l'aveugle imagine, comme le cul-de-jatte croit une course. Il se mit à dire bonjour devant ses dents perdues ou noircies, ou normales, enfin on ne sait pas trop. L'amabilité des gens tamponnés le surprit un peu, à moins que ce ne fut le son de leurs voix. Quand son voisin prit de ses nouvelles, l'expérience se passa si bien qu'il se mit presque à siffler. Mais bon, il ne fallait pas exagérer.
En prenant le vent léger par ses narines poilues, il ne vit rien dans sa tête mais le vent l'enleva. Décidé, il entra dans le café "Aux Travailleurs" et fit attention à ne connaitre personne. Toujours le même problème : on lève la main, ou on serre la main, on discute, ou pas, bref, le social, c'est pas son truc au père Raoul. D'ailleurs, les gens, c'est comme les rêves, ça vient quand on ne les attend pas, ça part souvent comme des cauchemars et en plus, ils ont raison d'autres choses.
Ce qui fait qu'il fut très honoré que sa vieille amie s'installât à sa table avec un grand sourire sans autres pensées derrière ses chicots, lesquels se trouvaient être les perles de l'écrin vestimentaire dans lequel elle s'harmonisait. C'était ce que l'on peut appeler une râleuse. Bonne vivante, certes, mais râleuse, comme d'autres sont greffés et cicatrisés. Ce qui faisait que notre bon Raoul prenait la défense des gens, leur trouvait des circonstances atténuantes, et riait, quand pour un bon mot, il la doublait sur ce terrain.
Les poussières virevoltaient dans le soleil, parfois baignées de fumée bleutée ou d'odeur de bière.
Quand vint l'inconnu, il n'eut plus rien à dire. Quand l'inconnu prit un verre, il y vit une sorte de sablier perpétuel. Son temps devint un espace physique façon herse où il s'encastra. Il se leva pour aller aux toilettes. Il pissa. Son ventre gonflé lui cachait son sexe. Il revint à la table, ne sut plus personne. Voulut s'excuser, du sang qu'il bâchait sur lui, de devoir partir, d'être las et là, dit salut, et s'enfuit de toute sa force, c'est à dire lentement.
Il en tenait encore une bonne, le père Raoul ! Le vieux routard des bars, le professionnel des opinions solennelles, coloriées d'ironie s'il vous plait, le grand chef des ambiances joyeuses et intelligentes.
C'est donc tout destitué qu'il porta son ombre en travers la ville, baissant un peu plus la tête lorsque que quelques éclats arrivaient d'autres ombres. Son manteau lui faisait une tâche salutaire, une épreuve réelle, il disparut une heure, environ.

On revit le manteau près de chez lui, le poing levé au ciel. Les étoiles lui dirent d'aller se coucher. Il cracha par terre et repartit vers la pension.

15/4/98

jeudi 22 janvier 2009

ilL



Il était parti, moi devant, moi derrière, les poids effilés lentement, libérés d'autres regards.
Réseau rézo zéro
J'étais parti, lui devant, lui derrière, ici même, je ne sais pas.

Les fils de raison sont les plus solides, à se nourrir en toutes mémoires.

...

Je rêve de terres rouges où existe encore de si peu que rien ne se gâche.

Penser son sol