mardi 27 janvier 2009

Ni tout blanc, ni tout noir.



5 pixels [ bleu, jaune, blanc, rouge, vert ] imprimés sur fond bleu -flou gaussien à fond les manettes du ciel de la photo Princes...- sur plaque aluminium 1777 x 1777 mm (il est possible qu'il soit impossible de les voir à l'oeil nu)

Dans tout ce que je fais et depuis pas mal d'années maintenant, même enrobé de noirceurs infâmes, au fond de mes pires puits, je trouve toujours à placer ne serait-ce qu'un grain, une commissure de sourire, un rien de joie, une ombre de geste, juste juste, vous voyez ce que je veux dire? Comme un degré d'échelle. Aussi minime soit-il, parce que c'est toujours possible de faire si peu. En attendant. Une sorte d'état d'esprit facile à mettre en place, où je me marabout de ficelles.

Faire toujours trois fois rien, se vouer aux choses inutiles, se battre parfois contre des sentiments de futilités graves, des "à quoi bon ?" , des "tu devrais" raisonnables et incisifs, les jugements proches, sociaux et tutti quanti, tout cela me fait souvent vaciller, alors même que j'y exerce d'excellentes compétences pour le faire tout seul.

Pourtant, interrogé d'ailleurs, mon passé m'apparait, d'un point de vue, comme une simple et longue ligne de "pixels" jaunes, qui ondule et se perd aussi loin que je regarde. Ce sont des milliers de reliés qui me reviennent et semblent me montrer demain. Un fil de vie presque consistant où rien ne fut, dès lors, ni inutile ni à jeter. Une belle vie, in fine.

Quand je m'aime, comme ce soir visiblement, je ne cherche pas de noir. Mon déséquilibre foncier.



... A Lire, : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aimant , If you please...

1 commentaire:

valse a dit…

là où bout sol, ciel verse des pixels ?